Le Gabon célèbre du 16 au 20 octobre en cours, la Journée mondiale de l’Alimentation sous le thème « Les coopératives agricoles nourrissent le monde». Celle-ci sera jumelée avec la journée de l’agriculture.
Élément clé du pilier Gabon Vert dans le projet de société du président Ali Bongo Ondimba, l’agriculture devrait occuper une place importante, voire capitale, dans la politique du gouvernement par ses capacités à augmenter sa contribution dans le PIB du pays et à soulager la population de sa dépendance à l’étranger sur la sécurité alimentaire du Gabon.
Le gouvernement gabonais avance qu’ «actuellement le secteur agricole emploie environ 95% de la population gabonaise, bien qu’il ne contribue qu’à 5 % du PIB. Les cultures vivrières sont les productions principales au Gabon. L’objectif du gouvernement est de porter la contribution de l’agriculture à 20 % du PIB».
L’agriculture gabonaise est peu développée. Le pourcentage de terres agricoles non cultivées au Gabon est de plus de 20 millions d’hectares. Malgré l’abondance de terres fertiles et le succès modeste des cultures marchandes, telles que le cacao, le café, le caoutchouc et l’huile de palme, plus de 85% des besoins alimentaires du Gabon ne sont satisfaits que par le biais d’importations dont le coût atteint chaque année plus de 250 milliards de francs CFA.
Handicapé par la faible diversification de son économie, le Gabon a pourtant besoin de développer d’autres ressources pour palier la chute annoncée de sa production pétrolière. Manger est ne fonction vitale et on imagine mal de devoir subir une famine sur une terre aussi fertile.
Les activités retenues par le gouvernement gabonais dans le cadre des célébrations de ces journées sur le territoire national concerneront, entre autres, en la présentation de la politique gouvernementale des émissions à la radio, à la télévision et une conférence débat ainsi que l’organisation d’un Salon de l’agriculture, peut-être le projet le plus porteur de ces journées.
De notre correspondant au Gabon, Fabrice MIKOMBA.