Le marché congolais des médicaments est occupé par trois acteurs principaux : les officines pharmaceutiques ensuite les mini- pharmacie et enfin, la pharmacopée traditionnelle.
Les offices pharmaceutiques constituent le circuit officiel de vente des médicaments sur le territoire national. Elles sont ravitaillées par les industries pharmaceutiques européennes notamment NOVARTIS. Elles sont partenaires officiels du laboratoire national LABOREX des médicaments et collaborateurs des médecins des centres de santé. Elles sont les plus fiables puisqu’elles sont tenues par des pharmaciens assermentés dans la connaissance de la conservation des médicaments. Cependant, leurs médicaments sont chers et les pharmacies ne sont implantées que dans de grandes agglomérations. Les «mini-pharmacie » sont entretenues par des jeunes sans emplois n’ayant aucune notion des sciences de la santé pour la plupart. Elles sont informelles et illégales mais tolérées. Elles sont ravitaillées par l’industrie pharmaceutique de l’Inde de la médical Market dont NATCO PHARMA Shalina. Ses médicaments sont moins chers et aisément accessible sur tout le territoire national. La pharmacopée traditionnelle est constituée des tradi-praticiens à compétence plus où moins douteuse. Leurs médicaments consistent en des potions, poudres, amulettes et tisanes faites à bases des produits tirés des ressources naturelles locales. Leur vente s’exerce dans les coins des rues surtout dans les marchés.
A coût de communiqués et de grève, les pharmaciens accusent les tenants de la mini-pharmacie de leur faire une concurrence déloyale et d’empoisonner les populations par la mauvaise conservation de ses médicaments. Il n’en demeure pas moins qu’il faut reprocher aux pharmaciens leur obstination à ne pas fabriquer des médicaments génériques et aussi leur inefficacité à accéder aux populations financièrement et géographiquement.
Quant à l’Etat congolais, il se trouve face à un dilemme fermer la mini pharmacie ce qui est d’ailleurs pénible à faire est synonyme d’augmentation de chômage et réduirait l’accès au médicament.