Le Comité pour la protection des droits des travailleurs migrants a examiné hier après-midi et ce matin le rapport périodique du Rwanda sur la mise en œuvre de la Convention internationale sur la protection des droits de tous les travailleurs migrants et des membres de leur famille.
La délégation a rendu compte des importantes réformes menées dans le pays au cours de la période à l’examen, notamment la révision de la Constitution en 2015 et les efforts menés pour renforcer les capacités dans les domaines qui relèvent de la Convention. Le Rwanda a choisi d’adopter une politique d’ouverture des frontières qui lui a permis d’améliorer la libre circulation des personnes, des biens et des services, et qui crée un environnement favorable pour les travailleurs migrants, la délégation ajoutant que le nouveau régime de visas était favorable à la croissance du pays. Par ailleurs, le Rwanda travaille sur la question de la pleine réintégration des Rwandais en exil.
Le Rwanda a choisi d’adopter une politique d’ouverture des frontières qui lui a permis d’améliorer la libre circulation des personnes, des biens et des services
Les experts du Comité ont salué le Rwanda pour ses grands accomplissements en matière de droits de l’homme, pour ses réformes visant à mettre en œuvre la Convention et pour l’accueil de dizaines de milliers de réfugiés. Ils se sont toutefois inquiétés de la primauté de la Constitution et des lois organiques sur les traités internationaux et d’un possible conflit entre les textes. L’importante diaspora rwandaise a attiré l’attention du Comité, qui a voulu des précisions sur son organisation, son rôle et sa contribution au développement du pays.
La délégation du Rwanda, composée de huit membres, répondant aux observations et questions des experts, a notamment souligné que la diaspora rwandaise était considérée comme « la cinquième province » du pays. Elle a aussi souligné que, le Rwanda étant situé dans la région des Grands Lacs, caractérisée par de nombreux conflits, le pays reçoit de nombreux réfugiés et fait face à une pénurie d’emplois pour intégrer tous les travailleurs migrants. La délégation a aussi fait valoir sa politique de tolérance zéro à l’égard du travail des enfants et la mise en place d’un projet en partenariat avec l’UNICEF et ONU-Femmes dans le cadre de la lutte contre la traite des personnes.
Le Comité adoptera, en séance privée, ses observations finales sur le rapport du Rwanda et les rendra publiques à l’issue de la session, qui se termine le 8 octobre.
La prochaine séance publique du Comité se tiendra le lundi 4 octobre, à 10 heures, à l’occasion d’une réunion informelle avec des organisations non gouvernementales et institutions nationales des droits de l’homme. Il entamera l’examen du rapport périodique de l’Azerbaïdjan  le même jour, à 15 heures.