La présidente du Malawi est l’un des rarissimes chefs d’Etat à emprunter les avions de lignes pour ses déplacements présidentiels.
Elle a donc décidé de vendre son aéronef, acquis par son prédécesseur Bingu wa Mutharika pour 22 millions de dollars et dont l’entretien coûte chaque année plus de 300 000 $ au contribuable.
Le produit de cette vente, qui devrait atteindre 15 millions de dollars, sera consacré à l’achat de maïs et de légumes pour faire face à la pénurie alimentaire dont 10% de la population est encore victime.
La présidente a également réduit l’an passé son salaire de 30% et mis en vente les 35 voitures Mercedes Benz qui composaient le parc auto de son cabinet.
Près de 75% des Malawites vivent sous le seuil de pauvreté. Le pays est classé 166eme sur 177 pays classés selon l’indice de développement humain du PNUD.
Joyce Banda, présidente du Malawi depuis avril 2012 fut fondatrice et directrice exécutive de l’Association nationale des femmes d’affaires du Malawi de 2004 à 2006, ministre des Femmes et de l’Enfance, puis ministre des Affaires étrangères de 2006 à 2009.
A 61 ans, cette lauréate du prix Leadership Afrique 1997, ancienne secrétaire, fille de musicien, à mal démarré dans la vie. Femme battue par son premier mari, elle consacrera l’essentiel de ses efforts à lutter pour l’émancipation des femmes et l’éducation des filles.
Elle entre en politique en 1999, gagne un siège de député pour le Front démocratique uni et entame une brillante carrière de ministre, puis de vice-présidente.
Elle est très populaire chez les femmes du Malawi dont elle défend inlassablement la cause. Joyce Banda s’est remariée à un magistrat qui fut le premier président noir de la Cour suprême du pays après avoir été le capitaine de l’équipe nationale de football.
Avec AgenceEcofin