La campagne électorale a débuté ce dimanche au Mali. Cela fait suite à la levée, hier samedi, de l’état d’urgence imposé au Mali depuis janvier 2013.
Les 28 candidats à la Présidentielle devront batailler ferme sur le terrain pour briguer le maximum de voix.
L’état d’urgence avait été décrété au Mali le 12 janvier 2013. Cela faisait suite à l’offensive surprise lancée vers le sud par des groupes islamistes armés. C’est d’ailleurs cette offensive qui avait précipité l’intervention de l’armée française au Mali, le 11 janvier, contre les groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Le vendredi 19 avril 2013, les députés maliens avaient adopté, à l’unanimité, le projet de loi autorisant une deuxième prorogation de l’état d’urgence au Mali. La décision a été prise à l’unanimité – 129 voix pour, zéro abstention et zéro contre -.
Cette décision de proroger l’état d’urgence décrété le 12 janvier 2013, avait été prise le 10 avril, en Conseil des ministres, sous la présidence du dirigeant malien par intérim, Dioncounda Traoré. Sauf que la décision de laisser courir l’état d’urgence qui devrait prendre fin le 6 juin 2013, a été prorogée une nouvelle fois.
En effet, le 4 juin dernier, en Conseil des ministres, il a encore été décidé de proroger l’état d’urgence. L’accord signé le 18 juin à Ouagadougou entre le gouvernement malien de transition et la rébellion touareg stipulait que la Présidentielle devait se tenir sur toute l’étendue du territoire malien, notamment à Kidal, une exigence de la Communauté internationale.
Et il aura fallu attendre ce samedi, à la veille du lancement de la campagne pour le premier tour de la Présidentielle prévue le 28 juillet prochain, pour voir les autorités maliennes lever la mesure.
La décision de lever l’état d’urgence, qui avait été reconduit à deux reprises depuis janvier 2013, est intervenue à la veille du lancement de la campagne électorale pour la Présidentielle qui a démarré ce matin. Sur les 36 candidatures, la Cour constitutionnelle en a validé 28. Les candidats sont sur le terrain pour battre campagne et tenter chacun de son côté, de convaincre les Maliens, sans doute encore sous le choc de la guerre qui a changé leur quotidien.
Thierry Barbaut