Des « opérations pour identifier un certain nombre de personnes dans des campements » où sont maintenus les anciens rebelles du MNLA, le Mouvement national de libération de l’Azawad, ont été lancées dimanche.
Ces opérations sont toujours « en cours » après le double meurtre samedi au Mali de deux journalistes français, a déclaré sur RTL le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, lundi 4 novembre.
Le ministre des affaires étrangères n’a toutefois pas confirmé l’information concernant l’arrestation de plusieurs suspects, cinq selon Europe 1, 10 selon l’AFP, qui citent la gendarmerie malienne, et qui auraient été remis aux militaires français à Gao.
Ces interventions font suite à l’assassinat de la journaliste de RFI Ghislaine Dupont et du technicien Christian verlon
Il n’a pas donné d’autre indication sur les opérations. Une source proche du ministère de la défense a également démenti qu’il y ait eu des arrestations. Sur i-Télé, la directrice de RFI, Cécile Mégie, avait évoqué « des arrestations dans le cadre de cette enquête à Kidal ».
Samedi, « au moment où les militaires français sont arrivés derrière le pick-up » qui transportait Ghislaine Dupont et Claude Verlon de Radio France internationale (RFI), « ils ont vu s’enfuir pas très loin, 1 500 mètres à peu près, quelqu’un, l’ont coursé et ne l’ont pas rattrapé », a aussi indiqué le ministre.
« A l’heure actuelle, on n’a pas de certitude sur qui a commis cet assassinat », a-t-il ajouté. « On va tout faire pour retrouver les assassins, les punir, les châtier », a assuré Laurent Fabius. Ghislaine Dupont, 57 ans, « a été assassinée de deux balles dans la poitrine », et Claude Verlon, 58 ans, « a reçu trois balles en pleine tête », a aussi dit le ministre français. « Aucune trace d’impact » sur le véhicule, donc « il n’y a pas eu […] de combat », a-t-il ajouté.
Les journalistes « n’ont pas été acheminés » vers Kidal par les militaires français et « ils n’avaient pas demandé de protection particulière », a précisé Laurent Fabius, en déconseillant « absolument d’aller là-bas ». « L’ensemble du Mali aujourd’hui est relativement sécurisé mais ce n’est pas vrai à Kidal », a-t-il enfin indiqué.
Les corps de Ghislaine Dupont et Claude Verlon ont été ramenés de Kidal, la ville où ils ont été tués, par un avion de l’armée française qui s’est posé dimanche soir à l’aéroport à Bamako. Leur rapatriement en France devait être organisé au plus tôt lundi.
Avec Le Monde