Nous vous proposons de découvrir ces vidéos qui permettent d’avoir une vision plus proche de la réalité du terrain et de découvrir les dernières opérations en cours sur le conflit Malien.
Réveil brutal ce samedi 6 avril au Groupement mobile de sécurité (GMS) de Bamako.
Officiellement, l’endroit abrite les policiers de la capitale malienne mais, depuis quasiment un mois, ce sont des policiers accusés d’être proches de la junte malienne qui y faisaient la loi, qui plus est lourdement armés, ce qui est interdit pour les policiers maliens
Dans la nuit de jeudi à vendredi, ils se sont même affrontés à d’autres policiers.
Ils viennent tout juste d’être désarmés. Un militaire a été tué et un policier blessé dans l’opération.
L’opération a débuté tôt ce samedi à Bamako.
Une unité, composée de militaires et de gendarmes maliens, débarque au Groupement mobile de sécurité (GMS), contrôlé par des policiers armés, accusés à tort ou à raison d’être proches, de la junte malienne.
L’équipe de choc, conduite par un capitaine de la gendarmerie, s’apprête à désarmer les policiers. Le secteur est rapidement bouclé et l’opération de désarmement commence. Très vite, certains policiers prennent la tangente, d’autres résistent en tirant. Militaires et gendarmes poursuivent sans ménagement l’opération de désarmement.
Deux heures pour désarmer les policiers proches de la junte A l’est du camp, un nouveau coup de feu retentit et un militaire s’écroule mortellement touché. Un autre coup de feu est entendu et là, c’est un policier qui est blessé par balle à la cuisse droite. Au bout de deux heures, gendarmes et militaires parviennent à désarmer les policiers. Au moins une dizaine d’entre eux sont arrêtés.
Lors du passage de RFI au GMS, la situation était totalement sous contrôle. Depuis plusieurs mois déjà, les deux camps de la police avaient du mal à s’entendre nous explique-t-on. Le premier camp accusait l’autre camp d’avoir bénéficié de promotions spectaculaires, parce que proche de la junte. Le climat commençait à devenir franchement délétère. En intervenant ainsi, les autorités maliennes ont sûrement voulu «siffler la fin de récréation».
Thierry Barbaut