C’est le montant le plus important jamais engagé par La Banque Mondiale. C’est bien sur pour la lutte contre la COVID 19 en Afrique.
La pandémie de COVID-19 a gravement affecté la vie et les moyens de subsistance de millions de personnes dans les pays en développement. Pour faire face aux répercussions sanitaires, économiques et sociales de cette crise, le Groupe de la Banque mondiale a déployé plus de 157 milliards de dollars au cours des 15 derniers mois, d’avril 2020 à juin 2021. L’ampleur de cette riposte à une crise est sans précédent dans l’histoire du Groupe et représente une augmentation de ses financements de plus de 60 % par rapport à la période des 15 mois précédant la pandémie. Le montant des engagements du Groupe de la Banque mondiale et des financements mobilisés auprès d’autres sources s’élève à près de 110 milliards de dollars pour le seul exercice budgétaire 2021 (du 1er juillet 2020 au 30 juin 2021) — et à 84 milliards de dollars hors ressources mobilisées auprès d’autres investisseurs, financements à court terme et fonds fiduciaires exécutés par les bénéficiaires.
Dès le début de la pandémie, le Groupe de la Banque mondiale s’est attaché à aider les pays à faire face à l’urgence sanitaire, à renforcer les systèmes de santé, à protéger les personnes pauvres et vulnérables, à soutenir les entreprises, à créer des emplois et à amorcer une reprise verte, résiliente et inclusive.
Après le ralentissement consécutif à la situation sanitaire de l’an dernier, l’économie mondiale devrait enregistrer une croissance de 5,6 % en 2021. À ce jour pourtant, le rythme de la reprise est inégal et de nombreux pays parmi les plus pauvres du monde en sont exclus. Alors qu’environ 90 % des économies avancées devraient retrouver leur niveau de revenu par habitant d’avant la pandémie d’ici 2022, seul un tiers environ des économies émergentes et en développement pourraient faire de même. En outre, l’extrême pauvreté dans le monde a augmenté en 2020 pour la première fois depuis plus de vingt ans, et près de 100 millions de personnes sont tombées dans l’extrême pauvreté.
« Depuis le début de la pandémie, le Groupe de la Banque mondiale a engagé ou mobilisé un montant record de 157 milliards de dollars de nouveaux financements, un niveau de soutien sans précédent pour une crise sans précédent, déclare le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass.Nous continuerons à apporter une assistance essentielle aux pays en développement tout au long de cette pandémie afin de contribuer à une reprise économique la plus large possible. Le Groupe de la Banque mondiale a démontré sa capacité à agir et innover rapidement et efficacement pour soutenir les pays en développement dans leur réponse à la pandémie et pour renforcer leur résilience face aux chocs futurs. Cependant, nous devons aller encore plus loin. Je reste profondément préoccupé par la disponibilité limitée des vaccins pour les pays en développement, alors qu’ils sont essentiels pour sauver des vies et préserver les moyens de subsistance. »
Engagements du Groupe de la Banque mondiale(en milliards USD) | |||
Groupe de la Banque mondiale | T4 – EX. 20 | EX. 21 | 15 mois jusqu’à fin juin 2021 |
BIRD | 15,1 | 30,5 | 45,6 |
IDA | 17,2 | 36,1 | 53,3 |
IFC | 11,2 | 31,5 | 42,7 |
Financements à long terme (fonds propres) | 4,9 | 12,5 | 17,4 |
Fonds mobilisés auprès d’autres investisseurs | 4,1 | 10,8 | 14,9 |
Financements à court terme | 2,2 | 8,2 | 10,4 |
MIGA | 2,4 | 5,2 | 7,6 |
Fonds fiduciaires exécutés par les bénéficiaires (RETF) | 1,5 | 6,4 | 7,9 |
TOTAL (hors financements à court terme, ressources mobilisées et RETF) | 39,6 | 84,3 | 123,9 |
TOTAL (y compris financements à court terme, ressources mobilisées et RETF) | 47,4 | 109,7 | 157,1 |
* Chiffres préliminaires non audités au 14 juillet. |
Durant 15 mois jusqu’au 30 juin 2021, le Groupe de la Banque mondiale a optimisé ses bilans, accéléré l’effet de levier et les décaissements et anticipé ses allocations de ressources. Le soutien apporté par la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD) s’est élevé à 45,6 milliards de dollars, y compris en puisant dans sa réserve de crise de 10 milliards de dollars et en plus des limites annuelles de prêts durables approuvées par le Conseil des administrateurs. Les dons et prêts à taux d’intérêt faible ou nul accordés aux pays les plus pauvres par l’Association internationale de développement (IDA) se sont élevés à 53,3 milliards de dollars. Pour faire face à l’augmentation des besoins de financement, la Banque mondiale a utilisé la totalité des ressources restantes d’IDA-18 au cours de l’exercice 2020 et a concentré sur l’exercice 2021 environ la moitié de l’enveloppe triennale de celles d’IDA-19. En février 2021, les représentants des pays donateurs et emprunteurs ont accepté d’avancer d’un an le processus IDA-20 pour permettre le maintien de financements accrus au cours des prochaines années.
En outre, au cours de ces mêmes 15 mois, la Société financière internationale (IFC), l’institution du Groupe de la Banque mondiale dédiée au développement du secteur privé, a engagé un niveau record de 42,7 milliards de dollars, y compris les financements à court terme (10,4 milliards de dollars) et les ressources mobilisées auprès d’autres investisseurs (14,9 milliards de dollars). Sur ce total, 37 % ont été alloués à des pays à faible revenu, fragiles ou touchés par un conflit. IFC a apporté des liquidités pour permettre aux entreprises de rester en activité, tout en augmentant les investissements dans les activités en première ligne de la riposte à la pandémie. Afin de réagir à l’accroissement du déficit commercial induit par la COVID-19, IFC a élargi ses activités de financement du commerce et des chaînes d’approvisionnement. Grâce à un travail en amont, IFC continue à instaurer des conditions susceptibles d’attirer des investissements privés indispensables dans certains des endroits les plus difficiles de la planète, et à préparer le terrain pour une reprise plus rapide du secteur privé.
Malgré une année difficile pour les emprunteurs et les marchés financiers, l’IDA a doublé les montants levés l’année précédente auprès des investisseurs et obtenu presque 10 milliards de dollars. La BIRD a pour sa part levé 68 milliards de dollars en mobilisant des financements auprès d’investisseurs du monde entier. La BIRD et l’IDA, toutes deux notées AAA, ont fait œuvre de sensibilisation sur différents enjeux afin de réussir à rassembler des fonds en faveur du développement durable. L’année a également été marquée par des innovations, à l’image d’une obligation exceptionnelle de 100 millions de dollars sur cinq ans émise par la BIRD pour soutenir la réponse mondiale à la pandémie par l’intermédiaire de l’UNICEF. IFC, également notée AAA, a émis près de 13 milliards de dollars d’obligations pour le développement du secteur privé et la création d’emplois sur les marchés émergents.
L’Agence multilatérale de garantie des investissements (MIGA), qui a pour mission de faciliter les investissements directs étrangers dans les pays en développement, a émis 7,6 milliards de dollars de nouvelles garanties sur la période de 15 mois suivant le début de la pandémie, dont 19 % ont permis de soutenir des projets dans des pays IDA et des contextes fragiles.
Au cours de l’exercice 2021, les financements du Groupe de la Banque mondiale en faveur du climat ont totalisé plus de 26 milliards de dollars, soit le plus grand montant de financements climatiques jamais engagé (25 % de plus que sur l’exercice 2020 qui était déjà une année record). Le nouveau Plan d’action sur le changement climatique 2021-2025 vise à intégrer objectifs climatiques et objectifs de développement. À ce titre, il prévoit de porter la part des financements pour le climat du Groupe à 35 % en moyenne au cours des cinq prochaines années, dont au moins 50 % des engagements climatiques de la Banque mondiale seront consacrés à l’adaptation. Pendant ces cinq ans, le Groupe de la Banque mondiale alignera ses financements sur les objectifs de l’accord de Paris tout en aidant les pays clients à respecter leurs engagements, notamment lors de la préparation et la mise en œuvre de leurs contributions déterminées au niveau national (CDN) et de leurs stratégies à long terme.