Depuis son apparition à Wuhan en novembre 2019, la pandémie du COVID19, a fait au moment de l‘écriture de ces lignes plus de 120.000 victimes sur les 1.930.780 de personnes testées positifs au virus.
C’est de mémoire, la pire crise sanitaire que le monde a connu depuis ces trois dernières décennies avec plus de 232 pays et territoires touchés par la pandémie. Aux Etats-Unis, épicentre actuel de la pandémie, ce sont environs 1500 personnes qui en meurent chaque jour. A New York, Hart Island est devenu le symbole macabre de la crise que traverse le pays : alors qu’en temps normal ce sont 25 enterrements qui s’y effectuent par semaine, ce nombre d’enterrement est désormais le quota quotidien.
La pandémie du COVID19 a mis en mal les systèmes de santé des pays, même les plus développés, et contraints au confinement plus de la moitié de la population de la planète
En effet, Bien que les coronavirus ne soient pas nouveaux comme pathogène (Epidémie du SARS 2001 en Chine, le MERS au Moyen orient), il n’existe à ce jour pas de vaccin ou d’antiviraux pour traiter les humains d’une infection de coronavirus.
Le seul rempart dont nous disposons aujourd’hui contre le virus, est la mise en place de mesures de confinement visant à ralentir la propagation du virus, pour éviter un effondrement de nos systèmes de santé, et nous donner le temps d’élaborer un vaccin. Il mérite d’être mentionné que pour certains scientifiques les mesures de confinements sont exagérées, et qu’étant donné que seule 1 personne sur 6 développe un cas de pneumonie sévère en cas d’infection du COVID19, un seuil d’immunité grégaire peut être atteint au bout de quelques mois. Toutefois, le manque de données suffisantes, notamment sur la contagiosité exacte de la maladie et son seuil d’immunité grégaire ne plaident pas en faveur de telles hypothèses.
Pour l’heure, l’Afrique semble être la moins touchée par la pandémie avec un peu plus de 10 000 cas, mais reste de loin l’objet d’énormes inquiétudes
Avec des systèmes de santé déjà sous pression dans la vaste majorité des pays, encore plus dans les pays touchés par l’épidémie à virus Ebola (RDC, Guinée, Sierra-Leone), il est de l’avis de nombreux experts internationaux et de l’OMS que l’Afrique est une bombe à retardement, et que ce n’est qu’une question de temps avant que la crise sanitaire qui secoue le reste du monde ne touche le continent. Outre le système de santé, la dynamique de propagation du virus (Des pays du Nord vers les pays du Sud), qui a entrainé nombreux africains à croire que le COVID19 serait une maladie des Toubabs persiste et pause en soit un risque de sous-évaluation du danger que représente le virus.
Une autre inquiétude, concerne les capacités économique, infra structurelle et technologique des pays africains à appliquer un confinement de leur population, comme l’ont fait la quasi-totalité des pays touchés. Déjà des pays comme le Bénin, ont dit ne pas avoir de plan de confinement de leur population, parce que selon le président Patrice Talon : le pays n’en a « pas les moyens”, “Si nous prenons des mesures qui affament tout le monde, elles finiront très vite par être bravées et bafouées », estime-t-il. Plus de 38% de l’économie des pays africain est informelle, ce qui voudrait dire que pour une très grande partie de la population, il faut bouger et se battre au jour le jour pour pouvoir manger.
En dépit de leurs conséquences économiques sévères, les mesures de confinement restent à défaut de vaccin et de remède la seule option à même d’endiguer la contagion et stopper la transmission de la maladie comme le démontre l’expérience dans de la Chine, la France, l’Italie et l’Espagne pour ne citer que ces pays. A l’inverse, une négligence ou un retard dans la prise de mesures adéquates mènerais à une certaine désastreuse issue.
Le danger il est réel, et les conséquences d’une non mitigation de la propagation pourraient être catastrophiques.
Depuis mars déjà, à travers le continent, de nombreux pays ont pris des mesures allant dans le sens d’un confinement souple, à travers l’interdiction de regroupement de masse, la fermeture des établissements éducatifs et des frontières, mais aussi la recommandation pour ceux qui peuvent de télé-travailler. Ces mesures pour être effectives doivent être appliquées et suivies, l’utilisation des nouvelles technologies de suivi et de communications entre les services de santé, les institutions d’urgences et les populations sous quarantaines, comme le Système de Messagerie d’Urgence de l’entreprise Freshvale, pourrait permettre une meilleure gestion de la quarantaine, et une définition des foyers de contagion, ainsi que l’utilisation des données récupérées pour une prédiction de nouveaux foyers.
Aussi, L’utilisation des drones, telle que fait par la France et la Chine, pourrait accroître les capacités de contrôle de l’application des consignes de confinement. Enfin, des campagnes d’information et de sensibilisation des populations doivent être lancées, pour les éduquer face à la maladie, mais aussi pour lutter contre la prolifération d’informations fausses, qui ne rendent que plus dure une tâche déjà pénible.