Quand un géant du digital ose promouvoir l’écriture couchée sur papier, on se dit que tout n’est pas perdu. Le Prix Orange du livre en Afrique, dont les six finalistes viennent d’être dévoilés au salon Livre Paris, est donc une bien belle nouvelle.
Le lent effacement des dispositifs publics français d’appui à l’action culturelle internationale, aux poches percées, et la faible dignité de ceux qui – certains Etats du sud – chantent l’Afrique sur tous les podiums et laissent crever les créateurs, achèvent une désertification.
Grâce à Aminata Diop Johnson et à Alexandra Libock de Agence Culturelle Africaine, la fondation Orange (Françoise Cosson, Alioune Ndiaye, gaelle Le Vu) entend valoriser les talents littéraires africains publiés par des éditeurs du continent.
Le lauréat, révélé le 23 mai prochain à Yaoundé, recevra dix mille euros et bénéficiera d’une campagne de promotion.
En décalage heureux avec l’atonie cafouilleuse et proprement ‘illisible’ des guichets publics censés investir le continuum culturel des identités dans une logique de profondeur stratégique, Orange fait le job.
https://www.fondationorange.com/Prix-Orange-du-Livre-en-Afrique-les-6-finalistes-sont