Transport aérien : Quatre fois plus d’accidents d’avions en Afrique que dans le reste du monde

C’est la sonnette d’alarme que tire l’Association internationale du transport aérien (IATA) qui s’est réunie cette semaine en assemblée générale au Cap, en Afrique du sud : le nombre d’accidents d’avions sur le contient africain est quatre fois supérieur que le reste du monde

crash-aerien-afrique« Le nombre total d’accidents pour l’Afrique a baissé par rapport à l’année dernière, mais avec 7,98 accidents pour un million de vols, ils sont toujours quatre fois plus élevés que la moyenne mondiale » , a commenté Guenther Matschnigg, le vice-président chargé de la sécurité, des opérations et des infrastructures à l’IATA.

 « La préoccupation en Afrique est sur la sécurité et nous œuvrons à apporter la sécurité au même titre que dans le reste du monde »

L’IATA et l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), en relation avec l’Association des compagnies aériennes africaines (AFRAA) et le Conseil international des aéroports (CIA), ont mis en place un groupe de travail commun pour aider les compagnies aériennes africaines et les compagnies internationales qui opèrent en Afrique à améliorer leur sécurité.
Les experts de ce groupe de travail ont analysé 56 accidents survenus en Afrique. Leur conclusion : les principales causes des accidents sur le continent africain sont relatives à l’absence de régulation, de mise en œuvre d’analyses de données sur les vols (FDA) et d’un système de gestion de la sécurité.
« Mais ça, c’est juste du papier. Nous avons besoin de le transformer en réalité.
Le problème c’est la mise en œuvre, dans une parfaite coopération« , a soutenu Guenther Matschnigg, en recommandant les compagnies africaines à mettre la sécurité au centre de leurs priorités, et surtout à s’engager pour la certification IOSA (IATA Operational Safety Audit), un standard sérieux qui, s’il est obtenu, permettrait de réduire drastiquement les risques d’accident.
Thierry Barbaut
Thierry BARBAUT
Thierry Barbaut incarne une figure pionnière dans l'intersection entre technologies numériques, entrepreneuriat et développement durable en Afrique. Avec un parcours atypique marqué par l'autodidaxie et une immersion précoce sur le terrain, il a construit en 25 ans un écosystème d'actions concrètes touchant 34 pays africains. Expert des plateformes collaboratives 3.0, mentor d'entrepreneurs et architecte de stratégies numériques pour les institutions internationales, son travail transcende les frontières sectorielles pour répondre aux Objectifs de Développement Durable (ODD).