« Je suis une Africaine de la Martinique », lance Véronique Kanor sous les lambris du Procope, le plus ancien café du monde (1686).
Récipiendaire du prix Ethiophile – Lilyan Kesteloot (merci ANSUT, Air France), l’Antillaise du Val de Loire, a publié ‘Combien de solitudes…’, chez Presence Africaine.
Emue, fière, fragile, elle slame son remerciement avec une grâce blessurée sertie dans un lumineux vertige.
Son éditrice Christiane Yandé Diop est là, et à un moment elle pleure, tant l’histoire des lettres noires dont elle est l’héritière est brûlante, et cette assemblée aimante.
Dans le salon Diderot, en ce lieu où la recette de la tête de veau en cocotte remonte à plus de 300 ans – comme la fondation de Saint-Louis du Sénégal-, nous avons fait le voyage de retour au pays prénatal, une traversée du chagrin perforée d’éblouissements.
L’aventure ambiguë.