Politique, pouvoir, argent et… Licenciement pour la secrétaire d’état à la communication
Victoria Hammah, secrétaire d’Etat à la communication du Ghana, vient d’être limogée à cause d’un enregistrement audio au cours duquel elle confesse qu’elle restera en politique « jusqu’à ce qu’elle ait gagné un million de dollars ». Elle estime par ailleurs dans cet enregistrement que « l’argent permet de contrôler les gens ».
C’est son chauffeur qui a pratiqué l’enregistrement dont il a fait parvenir la casser audio à des médias locaux. Arrêté sur plainte de la ministre, il a ensuite été relâché, la justice considérant qu’il n’avait pas violé la loi.
Poursuivant leurs échanges, l’ex vice-ministre portera un regard assez critique sur une de ses collègues du gouvernement. Elle qualifiera dame Rachel Appoh, le vice-ministre du Genre, de l’Enfance et des Affaires sociales, comme une « insensée, moche, bruyante et égoïste » qui a combattu inutilement son ministre de tutelle, Madame Nana Oye Lithur.
Suite à ce limogeage, la Police a débuté des investigations pour savoir l’origine de cet enregistrement secret et l’auteur de sa fuite sur les medias. Les premières enquêtes ont conduit à l’arrestation de Lawrence Quayson, le chauffeur de la dame renvoyée du gouvernement. Ce dernier se trouve être le propre cousin de l’ex ministre.
En attendant la suite des investigations, la découverte de Lawrence Quayson comme étant celui qui a causé la chute du vice-maitre risque de créer un autre scandale, celui familial.
Laud Hammah, le frère de Victoria Hammah, a déclaré que l’acte posé par le Chauffeur n’a pas seulement trahi l’ex vice-ministre mais toute la famille Hammah.
Et Laud Hammah d’ajouter que la famille a découvert que le coupable l’avait aussi secrètement enregistré de même que son petit frère Paul Hammah.
Enfin, en sautant sur cette occasion malheureuse, les détracteurs du gouvernement en place se servent donc de cette preuve pour accabler les efforts du Président Mahama
Victoria Hammah, trop jeune et trop inexpérimentée aux yeux de plusieurs observateurs de la vie politique ghanéenne, avait contribué au premier chef à la campagne électorale victorieuse de John Mahama.
Elle s’était plainte, il y a quelques mois, de pressions qu’elle subissait d’une partie de son entourage pour détourner des fonds publics.
Thierry Barbaut