C’est une équato-guinéenne.
Elle est la Directrice générale de la plate forme panafricaine de recherche d’emploi en ligne www.icubefarm.com la quarantaine, elle a décidé d’accompagner les pouvoirs publics de son pays dans leurs initiatives en faveur du développement.
C’est dans le sport, qu’elle a choisie de s’illustrer dans ce combat. Elle sponsorise en effet, des tournois de football et de golf en Guinée Équatoriale et ailleurs en Afrique.
Tenez pour cette année 2017, elle a apporté son soutien à la fédération équato-guinéenne de football, de Golf, et aussi au Golf club d’Abuja au Nigéria et elle ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Après avoir organisé et atteint les demi-finales à la CAN 2015, le Nzalang nacional la sélection fanion de la Guinée Équatoriale est en baisse de régime. L’équipe n’a pas réussi à se qualifier pour la CAN 2017, au dernier tour de la Coupe du monde 2018 et a commencé par une défaite contre le Sénégal le 11 juin à Dakar, les éliminatoires de la CAN 2019. La sélection féminine a été suspendue par la commission de discipline de la CAF pour 4 ans (2016-2020) pour avoir triché sur l’identité d’une joueuse.
C’est à ce moment que Yolanda entre en jeu. Elle signe plusieurs accords avec la Fédération de Football de la Guinée Équatoriale. But, soutenir le football aussi bien masculin que féminin. C’est donc une femme plaine d’énergie que info Afrique a rencontré à Malabo.
Quel regard jetez-vous sur le football en Guinée Équatoriale ?
Je pense de mon point de vue que, le football dans mon pays a besoin du soutien de ses fils et filles. Comme je suis une fille du pays et que je pense juste de soutenir le football en Guinée Équatoriale, c’est pour moi un grand plaisir. La plate forme Icubefarm.com que je dirige apporte son soutien au football en Guinée Équatoriale pour qu’il soit plus performant dans un futur proche. Parce que je pense qu’il y a des joueurs talentueux dans mon pays. Souvenez-vous de la performance du Nzalang masculin lors de la CAN 2015 que mon pays avait organisé. Nous avons atteint les demi-finales. N’eut été la solidité de l’équipe Ghanéenne, et le manque de maturité de nos joueurs, nous aurions pu atteindre la finale. Mais je dois vous avouer que ce sont des moments inoubliables que j’ai vécu ici pendant cette CAN.
Et aujourd’hui, la situation du football inquiète.
Bien sûr, vous avez raison. Mais je pense que si en Guinée Équatoriale les responsables du ministère et de la fédération équato-guinéenne de football continuent le travail qu’ils ont commencé il y a quelques mois, les choses devraient s’améliorer. La Feguifut (Fédération Équato-guinéenne de Football ndlr), est entrain de bien s’organiser afin d’aborder les échéances futures dans un bon état d’esprit. Le seul bémol c’est que notre championnat a besoin d’un soutien au-delà de ce que fais déjà la fédération de football.
Et c’est pour cela que vous avez décidé de soutenir le football Équato-guinéen ?
Oui bien sûr. Exactement (rire). Je suis une passionnée de football. Et je veux accompagner les autorités sportives de mon pays dans leur mission au combien difficile, d’améliorer le football de Guinée Équatoriale. C’est un football qui peut faire des merveilles sur le continent africain. J’ai signé des accords avec la fédération pour soutenir le championnat masculin et féminin de première division. Nous verrons avec le temps ce que ça donne. Mon espoir c’est de voir nos clubs réaliser de bons résultats aussi bien au niveau national que continental.
Pendant combien de temps comptez-vous soutenir ce football en Guinée Équatoriale ?
Tant que mes possibilités me le permettront. Tant que la Feguifut œuvre dans le but du développement du football, je serai avec eux en soutenant les différents séminaires et formations par exemple, qu’ils ont l’habitude d’organiser à cet effet. Donc je n’ai pas un temps limité. J’aime le football, j’aime mon pays et je suis prête à aller jusqu’au bout.
Jusqu’au bout c’est-à-dire ?
C’est-à-dire dans la limite de mes moyens (rire). Lorsque je vous parle de soutien c’est vraiment modeste mais c’est la volonté, l’envie et la passion qui comptent. Il y a beaucoup à faire pour le développement de notre football.
Depuis quelques années, le football féminin prend de l’ampleur en Afrique. Il n’y a qu’à voir l’engouement relevé autour lors des CAN féminines. Votre pays a organisé deux éditions de cette CAN féminine en 2008 et 2012. Comment voyez-vous l’avenir du football féminin dans le continent ?
Je vais vous faire une petite confidence. Savez-vous que j’ai toujours pensé que si l’Afrique venait à gagner un jour la Coupe du monde de football, ce sera à travers le football féminin ? Parce que je vois tous les jours des talents dans ce football.
Le football féminin de la guinée équatoriale a été suspendu pour quatre ans. Pensez-vous que des initiatives comme celles dont vous êtes l’auteure à travers l’organisation régulière de tournois, peuvent permettre de maintenir les joueuses en jambes ?
C’est même l’objectif principal. Il faut les motiver pendant tout ce temps. Quatre (4) ans c’est beaucoup quand même. Il est question de faire savoir qu’elles peuvent encore prendre part à des matches de football. Qu’elles peuvent être aussi au niveau des autres équipes du continent. Ce que je veux leur dire, c’est qu’elles ont beaucoup de talents. Elles ne savent pas seulement s’occuper des taches ménagères, mais elles savent aussi jouer au football et savoir faire vibrer les stades à travers leur dribles déroutants lors des matches de football.
Entretien réalisé à Malabo par Fabien Essiane